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Écriture de livrets d'opéras

LIVRET QUAI OUEST
opera seria

Régis Campo

Langue : français

Date Fin de création :2014

Note : Opéra d'après "Quai ouest" de Bernard-Marie Koltes. - Livret de Kristian Frédric et Florence Doublet. - Commande de l'Opéra National du Rhin, du Staatstheater Nürnberg et de l'État français à l'Opéra National du Rhin, 27 septembre 2014. - r Paul Gay, Mireille Delunsch, Marie-Ange Todorovitch... [et al.], le Choeur de l'Opéra National du Rhin et l'Orchestre Symphonique de Mulhouse dirigés par Marcus Bosch. - Date de composition : 2013-2014. 
Durée : 1 h 40 min

Notes sur le livret

Florence Doublet et Kristian Frédric

 

C’est la première fois que l’on adapte pour l’opéra une des grandes pièces du dramaturge Bernard-Marie Koltès, aussi, pour nous koltésiens dans l’âme, mais librettistes, la tâche nous a semblé titanesque. Qu’avait-on le droit d’enlever, de cette langue si travaillée, si musicale qu’est la langue de Koltès ? Que pouvait-on supprimer à ce texte dense, sans perdre le fil de l’histoire ? Ni appauvrir l’immense poésie des monologues de chacun des personnages ?

Nous sommes donc partis du texte, didascalie après didascalie, mot après mot, en nous posant chaque fois la question de l’essentiel : raconter la même histoire en conservant la structure, garder le plus possible du langage de cette écriture, tout en l’adaptant à la fois à la dramaturgie de l’opéra et aux possibilités techniques de la musique et du chant.

Cet atelier a été réalisé à deux, avec toujours et de manière régulière au cours du travail, une discussion constructive avec le compositeur Régis Campo. Ainsi, on a pu par exemple conserver ou non certaines répétitions fondamentales du texte original, adapter de longs monologues à des arias, ou créer pour certaines scènes, des ensembles de voix sans contradiction avec l’esprit de la pièce. Ce chantier, à trois, permet de ne pas écrire d’un côté le texte, de l’autre la musique, mais d’avoir une vision d’ensemble.

LIVRET FANDO ET LIS

Commande opéra de Saint-Etienne

Création mondiale

Livret de Kristian Frédric - En collaboration avec Jean-Claude Vian

D’après l’œuvre éponyme de Fernando Arrabal

 

Après ma participation à l’écriture du livret d’opéra de Quai Ouest d’après l’œuvre éponyme de Bernard Marie Koltès pour l’Opéra National du Rhin et le Staatstheater Nürnberg (2014), je n’ai pu m’empêcher de me demander quel serait l’autre auteur dramatique dont l’écriture pourrait permettre la création d’un nouveau livret en vue d’un opéra contemporain. Et j’ai tout de suite pensé à Fernando Arrabal et notamment à sa pièce Fando et Lis. Cette histoire d’amour, à la fois touchante et cruelle, nous décrit un monde ravagé où les êtres tentent désespérément d’atteindre une ville mythique : Tar.

J’ai repris contact avec ce bâtisseur du Théâtre Panique et lui ai parlé de cette idée. Dans son appartement, entouré de nombreuses œuvres picturales mais aussi d’une chaise à garrot, il toucha un peu ses deux paires de lunettes (dont l’une était sur ses yeux et l’autre sur son front) et en se redressant sur son banc me dit : « Ah bon vous croyez ? Ce serait une très belle idée, j’en serais même très heureux». Nous avons alors rêvé !

Et puis Jean-Louis Pichon et toute l’équipe de l’Opéra de St Étienne ont embarqué dans cette idée. Alors nous voilà plongés dans la matière des mots de ce farfadet du langage et de la pensée pour essayer d’en extirper la matière prête à être sculptée par le compositeur. Quelque part Jean-Claude et moi, sommes devenus les passeurs de l’Achéron.

LIVRET ALIÉNOR

Commande opéra de Limoges

Création mondiale

Livret d'Alain Voirpy et Kristian Frédric

 

« L’action se déroule au croisement de multiples fractures temporelles, illustrant la permanence du combat mené par les femmes pour défendre leurs droits légitimes : Aliénor, au Moyen-Age, recluse dans un château en Angleterre, seule, face à son passé, ses démons, ses culpabilités, mais aussi aux frustrations de la reine, de la mère et de la chrétienne, Aliénor encore, aujourd’hui “prisonnière” d’un musée au Proche-Orient, mirage à l’occidentale dans un monde fanatisé par l’obscurantisme, Aliénor, enfin, contemplant à New-York le résultat de 8 siècles de luttes incessantes : une liberté admise, certes, mais qui reste à conquérir face à une humanité qui a trop oublié son passé pour nous convaincre, aujourd’hui, de sa sincérité. »
Dans cet opéra, volontairement lyrique, aucune retenue, aucun recul

« politiquement correct », mais un engagement corps et âme pour cette femme qui veut simplement être ce qu’elle est, et non ce que son environnement veut qu’elle soit.

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