KRISTIAN FREDRIC
Artistic director/ Author/ Librettist / Scenography
Metteur en scène / Auteur / Librettiste/ Scénographe
Création théâtre / Dans la solitude des champs de coton
2022/23
De Koffi Kwahulé
Avec Julia Leblanc-Lacoste
De nos jours, une loge de théâtre …
Alors qu’une comédienne se prépare à rentrer en scène pour interpréter Arletty… elle plonge dans un rituel de la mémoire par superstition… « Je m’appelle Arletty, née Léonie Maria Julia Bathiat et je suis le baiser de la vierge et de la putain, une femme dangereuse donc. »
Au fur et à mesure de sa déambulation, nous découvrons le destin de ces deux femmes, qui veulent vivre leurs passions malgré le regard des autres.
Ce spectacle dresse le portrait de deux femmes affranchies : celui d’Arletty, au destin hors normes, prête à défier les plus hautes autorités pour imposer sa vision du monde libre, et celui d’une femme de nos jours qui veut vivre pleinement son identité.
Par son amour sacrilège pour l’occupant, Arletty oppose l’ordre individuel à l’ordre national : « Mon cœur est français, mais mon cul est international ». Elle, face à la Nation. Tandis que la locutrice affirme son amour à la femme qu’elle aime.
L’écriture charnelle, obsédante, saccadée de Koffi Kwahulé est servie par une scénographie “en réalité augmentée” de Kristian Frédric faisant voyager le spectateur aussi bien dans les pensées des personnages qu’à travers l’histoire du cinéma.
Équipe artistique
Auteur Koffi Kwahulé
Comédienne Julia Leblanc-Lacoste
Mise en scène/
scénographie Kristian Frédric
Assistante écriture
mise en scène Marie Lecocq
Stagiaire
mise en scène Cassandra Le Riguier
Conception vidéo /
univers Transmédia Soo Lee et Youri Fernandez
Concepteur sonore Hervé Rigaud
Concepteur lumière
et regisseur Yannick Anché
Régisseur son et vidéo Frank Harriet
Accessoiriste Sarah Brousse-Martinez
Construction décor Atelier Lasca
Graphisme affiche Thomas Ladret
Production
Producteurs :
Cie Lézards Qui Bougent Fabrik Théâtre Opéra / Bayonne (64)
Co-producteurs (à ce jour) :
Cie Graines de Soleil - Le Lavoir Moderne
Parisien (LMP) (75) / La Ville d’Anglet (64) /
Le Toursky à Marseille (13)
Partenaires (à ce jour) :
La Ville de Bayonne,
Le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques,
La Région Nouvelles Aquitaine - Cultures
Connectées,
MVC Saint-Etienne (64)
ESCM de Bayonne (64)
Dômes Studio (64)
After Before - Pavillon 108 à Fumel (47)
Théâtre La Merise de Trappes (78)
Théâtre du Pont Tournant Bordeaux (33)
Le Petit Chien Théâtre Avignon (84)
De Bernard Marie-Koltès
Avec Xavier Gallais et Ivan Morane / Mise en scène Kristian Frédric / Décor Costume Enki Bilal
Les premiers mots ont alors enveloppé mon âme, ils se sont répandus comme un fleuve qui vous charrie, qui vous renverse. Je me souviens encore, comme si c’était hier, de la force de cette langue. Koltès s’était immiscé au plus profond de mon être, comme une cicatrice longtemps oubliée qui serait à nouveau apparue...
Cie Lézards Qui Bougent Fabrik Théâtre Opéra
Équipe artistique (envisagée)
Mise en scène : Kristian Frédric
Distribution : Xavier Gallais / Le client
Ivan Morane / Le dealer
Création Décor et Costumes: Enki Bilal
Création Lumière : Yannick Anché
Création Sonore et Musicale : Hervé Rigaud
La Bohème de Puccini, Les Flocons de neige des derniers souffles / 2023
Liberté, jeunesse, excentricité, insouciance : le terme « bohème » évoque un style de vie bien particulier, une existence d’artiste imprégnée de fantaisie et d’amour sous toutes ses formes. Ceci étant dit, « Bohème » décrit tout d’abord un personnage « en marge » - en marge des codes et routines de la société bourgeoise. Ainsi, les protagonistes de La Bohème de Puccini marquent tant par leur extravagance passionnée que par le tragique fatum qui les livre à la solitude d’une mansarde isolée — une mansarde où l’on meurt sans laisser de traces. La phtisie, cette maladie qualifiée de « romantique » au XIXe siècle vient punir l’insouciance et la fragilité : « l’âge où l’on aime est aussi celui où l’on meurt » dira-t-on.
Les maladies « d’amour et de mort » ont traversé les âges et hanté les artistes dans leurs œuvres. Ces maladies ont toujours tenu un rôle ambigu dans la conscience collective, à la fois source de peur et de fascination. Or, s’il est une maladie de ce type encore bien présente dans l’esprit contemporain, c’est certainement celle du VIH. C’est par ces points de similitude et parce que les années SIDA ont été celles de notre génération que nous avons choisi de situer cette mise en scène de La Bohème dans les années 1990. C’est dans un local qui ne sera pas sans rappeler celui de la Factory de New York, que commencera et s’achèvera notre opéra.
Haut lieu de l’effervescence warholienne souvent qualifiée de « bohème pop », la Factory présentera ici toutefois des teintes brumeuses à la Fassbinder, et des éclairages inspirés par la Nouvelle Vague. Notre Warhol puccinien, entouré de figures à la David Bowie, Anna Karina, ou encore Godard, ne sera autre que Marcello, qui lui aussi sera malade. Car dans ce hangar, la mort rôde et frappe ceux, comme Mimi, qui se laissent aller au romantisme, à l’amour. Si certains on pu écrire que « Le phtisique est victime de son comportement » au XIXe siècle, la marginalisation des porteurs du VIH un siècle plus tard sera impitoyable : cette existence pointée du doigt, condamnée pour sa liberté sexuelle, artistique et sociale, Marcello la photographiera tout au long du drame, ancré dans un hiver omniprésent. Peut-être découvrirons nous, un jour, dans un Musée d’Art contemporain ses photographies : Les Flocons de neige des derniers souffles ?
Kristian Frédric